[Progression et extrait] Havrebrume, la Cité État : les égoûts

Bonjour,

Ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de Havrebrume.

Ça avance. Ça avance même bien, quoique pas aussi vite que je ne le voudrais. D’abord parce que je ne fais ça que le soir et le dimanche. C’est également, parce que, quand je suis arrivée aux quartiers, j’ai fait une pause pour me documenter sur l’urbanisme à l’époque médiéval. J’avais beau avoir les bases, une fois devant la page blanche j’ai eu envie de faire quelque chose d’un peu réaliste. Certains m’ont dit qu’on s’en fichait vu que c’était un univers médiéval fantastique. Mais la magie n’est tout de même pas partout donc … ça me semblait nécessaire d’avoir des bases avant de les déformer.

Concernant l’avancement : L’histoire de la ville est quasiment finie, j’ai également écrit l’histoire de la constitution de chaque quartier et des évènements politiques ou économiques qui les ont générés.

Les quartiers sont décrits avec beaucoup de détails et c’était le plus gros de ce qui était à faire.

J’ai également terminé tout ce qui concerne l’aspect général de la ville, ces murailles, ces portes, ces ponts…

J’ai fini tout ce qui concernait l’environnement : les terres situées au tout de la ville, le climat, la faune et la flore locale. Tout ce qui a rapport avec la religion est également bouclé.

J’en suis actuellement à la partie politique : la noblesse, les dirigeants, la diplomatie et l’espionnage.

Ce qu’il me reste à faire : les ressources de la ville, tout ce qui concerne les militaires, la justice et la criminalité. J’aimerais décrire un peu la population et l’importance de la culture et des arts sur la ville et bien que j’aie quelques idées, je n’ai pas encore commencé les intrigues supplémentaires.

Il me faudra ensuite tout relire, améliorer un peu le style et surtout faire relire ce que j’ai écrit. Ce qui est en partie commencé, mais une seule personne ne suffit pas. Heureusement, j’ai plusieurs relecteurs bénévoles.

Je pense qu’actuellement, 80% du texte est écrit même si ça demande encore quelques améliorations.

Vous donner des délais, c’est un peu compliqué, mais je compte bien désormais me servir de Havrebrume et de son univers pour y faire jouer mes scénarios donc même si c’est un peu long, sachez que je fais de mon mieux pour avancer rapidement et rassurez-vous je n’abandonnerais pas en cours de route.

Voilà pour commencer un petit extrait de ce que j’ai fait sur les souterrains avec en préambule le tirage correspondant.

Passages souterrains

Tirage de Bourgs et cités mémorables :

Passages souterrains : Égouts. Un réseau de canalisations, de tuyaux et de fosses se déploie sous la capitale. Si les égouts ont été construits en même temps que la communauté, basez leur état sur celui de la cité. Ils peuvent aussi dater d’avant la capitale actuelle.

Havrebrume : Les égouts

Le système d’égouts souterrain date de l’époque d’Isil Arta. Si les nouveaux habitants se sont efforcés tant bien que mal de le réhabiliter, ils ne sont jamais parvenus à restaurer sa gloire d’antan. En parfait état dans la ville haute et dans le quartier des artisans (ce qui a été une des nombreuses raisons qui ont poussé les premiers colons de la ville basse à s’y installer), il est plus ou moins fonctionnel dans le quartier marchand et complètement inexistant ailleurs dans Havrebrume.

Il s’agit d’un vaste réseau de tunnels en pierre de taille, d’un à deux mètres de large et d’environ un mètre quatre-vingt à deux mètres de hauteur, dans lequel se déverse l’eau de la rivière qui y est détournée. Après avoir parcouru des dizaines de kilomètres sous la ville, l’eau poursuit son chemin sous terre pour aller se jeter dans le fleuve à quelques kilomètres en aval.

Les entrées d’eau sont fermées par de lourdes grilles de fer forgé encastrées dans la pierre par magie. Plusieurs vannes permettent de réguler le débit d’eau, afin d’éviter les refoulements au moment de la crue du Tangre. Cependant, chaque année, des habitants se plaignent du mauvais fonctionnement de ces mécanismes suite à l’inondation de leur cour ou de leur jardin par les eaux méphitiques.

De nombreuses grandes maisons ont accès à une trappe en métal hermétique de 20 cm de diamètre qui sert à jeter les eaux usées et les excréments dans des descentes en terre cuite. Certaines bâtisses anciennes bénéficient même d’un réseau de conduites plus étroites montant jusqu’à l’étage, qui assure l’évacuation de l’eau des baignoires. Pour entretenir toute cette tuyauterie, les résidents font régulièrement appel aux cureteurs de descente.

L’entretien des égouts en eux-mêmes est supervisé par des égoutiers vêtus de hautes cuissardes étanches. Ils parcourent le réseau pour vérifier l’état de sa maçonnerie et remédier aux éventuels engorgements dus à un amoncellement d’immondices. Afin d’éviter les attaques des ombres, ils portent toujours sur eux une lanterne légèrement plus puissante que celles qui éclairent les rues. En outre, ils sont systématiquement accompagnés dans leurs rondes par deux chevaliers lunaires (un novice et son instructeur).

Le nettoyage en lui-même est effectué par les limaçons. Si ces créatures se faisaient rares et rachitiques quand les premiers habitants de Havrebrume se sont installés, la reprise de l’activité humaine a produit suffisamment de nutriments pour que cette race de limaces géantes puisse à nouveau peupler, voire surpeupler, les égouts. Inoffensifs pour un égoutier expérimenté, ils peuvent toutefois représenter un risque certain pour un explorateur imprudent.

Les limaçons mesurent jusqu’à deux mètres de long et peuvent avoir un diamètre de quatre-vingts centimètres à un mètre. De couleur verdâtre et tachetés de petits cercles noirs plus ou moins allongés, ils sont munis de deux grands tentacules oculaires, de quatre tentacules tactiles et d’une grande bouche en forme de ventouse qui avale tout ce qu’elle trouve de comestible. Ces créatures amphibies nettoient aussi bien les murs émergés et immergés des égouts. Le danger principal vient du mucus visqueux et acide qui recouvre tout leur corps. En effet, cette substance a la faculté de ramollir n’importe quelle matière au contact, mis à part la pierre et le métal. Du fait de la présence des limaçons, on croise peu de rats ou d’autres animaux dans les égouts : bien qu’ils se déplacent lentement, ils sont capables de faire preuve d’une vitesse surprenante lorsqu’il s’agit d’attraper une proie alléchante.

Enfin, les égouts sont aussi parcourus par des piégeurs d’ombres (pour la plupart des kobolds) qui, comme leur nom l’indique, installent des pièges lumineux pour capturer les ombres qui se risqueraient à venir rôder sous Havrebrume. Ils ne s’occupent cependant pas de l’éradication de la menace ; les chevaliers lunaires se chargent de cette corvée lors de leurs patrouilles avec les égoutiers.